mercredi, juillet 30, 2008

Le temps malin

Parfois je pense a cet enfant de moi
qui n’est pas encore la
A marcher au bord de la mer une heure avec toi
et regarder la vie tant qu’en a
Te raconter un peu comment j’étais
les peintures fabuleuses, les couleurs foncées
Te parler de ta mère un p’tit peu
Puis mouiller nos jambes dans cette mer bleue
Te parler du bon temps qui est mort ou qui reviendra
A m’asseoir sur un banc, avec toi
regardant le soleil sur le Nil qui s’en va
Te dire que c'est tellement fou et que les méchants c’est pas nous
Puis donner a manger a des pigeons au bout
Et entendre ton rire qui fait guérir mes blessures
Regarder les gens, en serrant dans ma main tes p’tits doigts
Puis courir, sauter, tout a la fois
Ecouter ta voix
comme on écoute le vent repartir en arrière sur le sable
Te raconter surtout les chats loulouttes
et les lézards des souches
Te dire enfin…
qu’il faut aimer la vie même si le temps est malin.

1 commentaire:

Feather in the storm a dit…

Je sais que ma naissance est un hasard,
un accident risible, et cependant,dès que je m'oublie,
je me comporte comme si elle était un événement capital,
indispensable à la marche et à l'équilibre du monde.

Emil Cioran

Hamed